Village des Possibles de Rennes – Édition 2020

Une annulation en 2020, mais toujours de la motivation pour la suite !

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Alternatiba Rennes a organisé son premier village des Possibles en 2017, évènement qui aurait dû vivre sa quatrième édition en septembre 2020. Malheureusement la situation sanitaire a poussé l’association à l’annuler à la dernière minute.

Ce qui n’enlève rien à l’envie qu’a Oumeïma, membre du groupe local d’Alterbatiba Rennes et une des référentes principales de cette édition, de remettre ça en 2021, avec cette fois-ci la ferme intention que les choses aillent jusqu’au bout !
En attendant, elle nous raconte ce qui avait été prévu et comment Alternatiba s’était organisé.

📝 Informations

  • Format : village des possibles précédé de plusieurs évènements, avec une annulation de dernière minute à cause de la pandémie
  • Organisateur : Alternatiba Rennes et plusieurs autres associations

💡 Ce qu’on retient

  • Inscrire son évènement sur la cartographie du site de la Fête permet de le rendre plus visible
  • Positionner son Village des Possibles dans un lieu avec beaucoup de passage est une stratégie pour toucher les personnes non-sensibilisées aux enjeux écologiques et sociaux
  • Pour un évènement de cette ampleur, il faut commencer à s’organiser au moins 6 mois en amont

Quel a été ton rôle dans l’organisation du village des Possibles de Rennes ?

Oumeima : A Rennes, c’est le groupe local d’Alternatiba qui se charge d’organiser le village des Possibles.
J’ai repris la commission en charge du village en 2020 comme co-référente principale de l’évènement. Pour ma part, j’ai plutôt géré la partie programmation.
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Pour cette édition on avait décidé de changer le lieu du village des Possibles pour essayer de toucher un public un peu plus large et notamment les personnes moins sensibilisées aux enjeux abordés par la Fête des Possibles.  Arriver à toucher ces personnes, c’est quelque chose de vraiment compliqué. 

Comment s’est déroulé le village des Possibles cette année à Rennes ?

Oumeima : Quelques évènements ont pu avoir lieu en amont du village des Possibles : une balade associative dans un quartier de la ville pour que chaque association puisse se présenter aux autres au travers d’un parcours, pour laquelle on a eu de très bons retours malgré la pluie, et une projection-débat du film Douce-France, pour laquelle on a rempli la salle. 
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Les autres évènements, on a dû les annuler à cause de la pandémie. Le vendredi soir on avait prévu une « Soirée des possibles » : 6 bars, 6 conférences en simultanée, sur le modèle de Pint of Science. Les thèmes qui allaient être abordés étaient : la Politique Agricole Commune, l’Humour et militantisme, l’Intersectionnalité et Amazon. 
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Le village des Possibles, on a dû l’annuler juste quelques jours avant, c’était un gros coup dur et une décision difficile à prendre.
Cette décision nous a permis de ne pas avancer trop de frais qu’on aurait pas été en mesure de rembourser. On a pris la décision avant que la ville n’annule l’évènement car il y avait déjà beaucoup de restrictions logistiques qui étaient très contraignantes et empêchaient tout le côté festif du village : cantine, musique, buvette. La ville nous a aidé à rembourser les dépenses engagées.
Ce village des possibles, qui devait avoir lieu le samedi sur une grande place de la ville, devait proposer des conférences sur toute la journée, réparties sur trois scènes. La journée devait se terminer en musique avec plusieurs artistes qui allaient se présenter. Le village en lui-même aurait réuni une centaine de stands. C’est en partie grâce aux stands qu’on peut s’auto-financer : chaque asso, en fonction de ses moyens et du type de stand, nous verse une contribution. 
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Suite à l’annulation du village on a imaginé faire des mini-évènements fin 2020, mais on a eu peur d’avoir encore à annuler à la dernière minute et on ne l’a pas fait finalement.

Vous allez retenter en 2021 ?

Oumeïma : Oui carrément ! Il y a pas mal de choses qu’on pourra réutiliser, comme le carnet d’adresse, la programmation de certaines conférence.
On attend le printemps avant de se relancer dans l’aventure et on veut pas en décourager certains en repartant sur une édition qui ne se fera pas. 

Comment est ce que vous collaborez avec les autres associations du territoire ?

Oumeïma : On essaie de gérer l’évènement avec d’autres associations pour pas que ce ne soit pas qu’Alternatiba qui le porte, mais au final ce sont souvent des bénévoles Alternatiba qui sont les plus impliqués.
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En 2020 on a réussi à motiver pas mal d’autres associations :  Artisans du Monde, Oxfam, ATTAC, Gamelle pleine, certaine d’entre elles étaient référentes de sous-commissions et elles participaient à toutes les réunions.

Comment est ce que vous vous êtes servis des ressources proposées par la Fête des Possibles ?

Oumeïma : On a beaucoup utilisé les supports de communication, pour les affiches notamment. Sinon on a pu touché des gens grâce à la visibilité donnée par la carte sur le site.
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Pour la prochaine édition, je pense que je vais davantage utiliser les autres ressources, notamment pour toutes les questions logistiques. 

Comment vous vous organisez en interne ?

Oumeïma : Cette année on a commencé à se réunir en février/mars pour préparer la Fête. On était 10 membres centraux, ce qui faisait beaucoup de travail. Ça n’était pas très bien réparti. 
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Pour les éditions précédentes, le programme était surtout centré sur l’écologie, pour 2020 on voulait quelque chose de plus transversal et c’est ce qu’on a essayé d’atteindre au travers de la programmation des conférences notamment. Aussi, on a pas forcément cherché à inviter une personnalité connue pour attirer du monde, mais on s’est davantage tourné vers des gens avec de l’expertise sur les sujets sur lesquels on les sollicitait.
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On fonctionne de manière complètement horizontale. Chaque sous-commission de travail a un minimum de libertés pour prendre des décisions urgentes, mais les grosses décisions sont prises dans la grande commission. A partir de février il y une réunion par mois. On essaye de prendre des décisions uniquement si on est plus de dix personnes. Après chaque sous-commission choisit sa fréquence de réunion. On essaye de faire en sorte qu’il y ait au moins trois bénévoles par sous-commission. 
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En dehors de ces temps de réunions, on échange majoritairement par mail car ça reste le médium le plus utilisé par tout le monde. Ça reste un moyen hyper pratique pour les décisions à prendre rapidement.  Pour prendre la décision d’annuler le village on s’est retrouvé en physique. 

Quelle est la place de la Fête des Possibles dans l’ensemble des activités d’Alternatiba Rennes ?

Oumeïma : La Fête des Possibles prend une grosse place dans le groupe Alternatiba Rennes, notamment parce que c’est une bonne partie de notre budget, grâce à l’alternatibar, et parce que ça nous permet de recruter pas mal de nouveaux bénévoles.
C’est aussi un moment important car c’est pas trop militant et davantage festif et que c’est important de ne pas toujours être en train de se battre pour telle ou telle cause. 

Si tu avais quelque chose à changer pour l’édition 2021 ?

Oumeïma : Le nombre de bénévoles ! On est jamais assez nombreux et la charge de travail est vraiment conséquente. Et comme justement on fait ça bénévolement et qu’on est pas rémunéré, c’est compliqué de se dégager beaucoup de temps.