Réseau Cocagne

Formation, vulgarisation, et célébration : la Fête des Possibles du Réseau Cocagne allie les trois

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Fête des possibles du Réseau cocagne

Temps de lecture : 4 min

Le Réseau de Cocagne est le réseau national qui rassemble les Jardins de Cocagne, ces fermes maraîchères bio disséminées à travers la France qui sont avant tout des structures d’insertion par l’activité économique.
En tant que « tête de réseau », le Réseau de Cocagne participe à la formation et à la sensibilisation aux enjeux de précarité et d’accès à l’alimentation. C’est dans ce cadre que le réseau national a organisé un week-end de formation et de sensibilisation pour la Fête des Possibles. 
Angélique, chargée de communication et de plaidoyer, nous raconte l’organisation de ce week-end.

Informations

  • Format : journée de formation à destination d’un public initié, suivi d’une journée de vulgarisation
  • Organisateur : tête de réseau nationale, qui co-organise avec des partenaires thématiques

Ce qu’on retient

  • Il faut faire du lien entre le terrain et la théorie, et ne pas avoir peur d’aborder des sujets complexes
  • Choisir un angle pour son évènement permet de toucher un public particulier

Est-ce que vous pouvez-vous présenter ?

Le Réseau de Cocagne rassemble plus de 100 fermes d’insertion au niveau national, les Jardins de Cocagne.
Nos thématiques de prédilection s‘articulent autour de deux piliers : 

  • la lutte contre la précarité, l’inclusion par le travail, l’émancipation ;
  • l’agriculture bio, les circuits courts, l’alimentation durable.

Quoi de plus naturel pour nous que de plaider pour que cette alimentation durable et de qualité soit accessible à tous !

Sur l’évènementiel, on relaie ce que peuvent faire les Jardins.

Pour la Fête des Possibles, nous avons organisé au niveau du réseau un évènement « Vers des Territoires Alimentaires Inclusifs ».
Nous voulions rebondir sur le Pacte pour la Transition*, et mobiliser les collectifs citoyens qui s’étaient mis en place à cette occasion. Pour moi, c’est une belle dynamique citoyenne, mais qui aura toujours besoin d’aller-retours avec les acteurs de terrain […] pour passer à l’action et outiller la mise en œuvre de la transition dans les territoires.
C’était un événement qui alliait politique et pratique, avec des interventions (par exemple de Véronique Fayet, présidente du Secours Catholique) et des ateliers (jardinage, cuisine, …). Cette journée pouvait servir de formation pour les collectifs : je pense que c’est ce qui a fait sa réussite.
* Suite aux dernières élections municipales, un thème de la Fête des Possibles 2020 était le Pacte pour la Transition et la participation citoyenne.
Malheureusement, le Covid a compliqué les choses.
On a maintenu la journée de formation du vendredi, qui était à destination des acteurs de territoire, et où sont venus également un certain nombre de collectifs citoyens du CTC*.
Par contre nous n’avons pas pu maintenir la journée grand public du samedi, seulement les journées portes ouvertes du Jardin de Cocagne local. Le côté très festif qu’on avait prévu a été reporté…
Ce qu’il aurait été bon de faire aurait été de diffuser de manière virtuelle et de capitaliser, ça aurait été riche.
*Le CTC, ou Collectif pour une Transition Citoyenne, est l’association qui porte le Pacte pour la Transition et la Fête des Possibles.

Le vendredi vous avez abordé des sujets très pointus et très techniques, comment avez-vous réussi à vulgariser ces sujets ?

Avec cette Fête des Possibles, l’envie était de faire écho au Pacte.

Vulgariser c’est bien, mais à un moment donné il faut bien expliquer plus en profondeur ce qu’on peut faire dans les territoires…

A travers les formations, on a essayé d’accompagner les gens vers plus de compréhension. Et lors de la journée plus festive prévue le lendemain, devaient avoir aussi lieu avec des conférences gesticulées, des pièces de théâtre…  

Avec qui avez-vous organisé cet évènement s ?

Deux de nos partenaires font partie de notre réseau.

Les cuisines nourricières ont pour but de faire de la cuisine de tous les jours à budget réduit tout en conservant le caractère nutritionnel des aliments, en faisant appel à un certain nombre de techniques culinaires.

L’idée est de transmettre à partir de l’échange, de ne pas être dans le descendant. C’est un mouvement qui a été lancé cette année et dont notre président est membre.

Saluterre travaille à réintégrer la fonction nourricière dans l’aménagement, très en lien avec le mouvement des jardins partagés.

Notre président est très lié à ce mouvement, et on travaille avec eux dans une dynamique d’éducation populaire axée sur l’accès à l’alimentation pour tous.

Est intervenu également le Secours Catholique avec qui on travaille sur l’accès digne à l’alimentation. 

Est-ce que c’est la première année que vous organisez un tel événement ?

C’est la première année où j’inscris un événement pour la Fête des possibles.

Mais on organise régulièrement des événements mêlant théorie et pratique, qui font l’aller-retour entre le terrain et ceux qui pensent, entre les politiques publiques et l’action.

On se retrouvait aussi dans l’idée de parler du Pacte pour la Transition, et c’était l’occasion de prévoir quelque chose à destination du grand public le lendemain.