Pour le premier anniversaire de l’écolieu qu’ils ont imaginé, le collectif MagnyÉthique a organisé la projection d’un documentaire suivi d’un débat avec les réalisateurs.
Ce fut l’occasion pour eux de faire connaître le lieu à davantage de personnes et aussi de recueillir de précieux retours d’expériences sur comment faire vivre un écolieu.
Katia, membre du collectif, nous raconte l’histoire du projet et comment ils et elles sont parvenues à s’adapter aux contraintes liées à la pandémie.
📝 Informations
Format : projection débat d’un film documentaire sur les écolieux dans le monde et visite d’un écolieu
Organisateur : écolieu en construction qui cherche à se faire connaître et à sensibiliser
💡 Ce qu’on retient
S’ouvrir aux initiatives extérieures permet de découvrir de nouvelles manières de faire
Malgré certaines contraintes, notamment liées à la pandémie, il est possible de trouver le format adapté à votre évènement
Est-ce que vous pouvez vous présenter et me parler des évènements que vous organisez ?
Moi je suis Katia, membre du collectif MagnyÉthique créé en 2016 et qui a pour projet de développer un écolieu, pour lequel on a acheté un lieu il y a un an et demi.
Le collectif est plutôt hétérogène puisqu’il regroupe des habitant·es, mais aussi des futur·es habitant·es, et des personnes qui viennent ponctuellement parce-qu’elles nous aiment bien et qu’elles aiment bien venir sur le lieu et y contribuer. On commence à organiser des petits évènements, pour l’instant c’est modeste. On n’est pas encore habilité à accueillir du monde alors ça nous limite dans la possibilité de proposer des choses.
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Pour la gouvernance du collectif, on fonctionne avec une adaptation de sociocratie/holacratie, avec divers groupes de travail (= commissions). Ces groupes travaillent sur les sujets avant de les proposer au reste du collectif.
C’est en cette qualité qu’on se parle aujourd’hui, parce-que je fais partie notamment de la commission communication pour notre collectif. Dans cette commission nous gérons le site internet, nous communiquons autour de rencontres comme la Fête des Possibles, nous gérons les mails… Nous avons plusieurs tâches à effectuer régulièrement.
Comment est née l’idée de faire une Fête des Possibles ?
Au printemps, on a reçu un mail d’un jeune couple de réalisateurs qui est parti sur la route pour visiter différents écolieux et projeter leur documentaire « La Voie des Ecolieus » (IdéAtes).
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On s’est dit que ce serait bien de les accueillir pour le premier anniversaire de notre lieu, en juin. Avec le confinement ça a été retardé et comme on est resté en contact, on a pu finalement leur proposer d’organiser la projection dans le cadre de la Fête des Possibles.
Comment s’est passée votre projection ?
Une trentaine de personnes ont participé à la projection. Les principales difficultés que l’on a pu avoir sont liées à l’épidémie. Il a fallu déclarer l’évènement en préfecture, qui avait beaucoup d’exigences notamment sur la vérification de la mise en place des règles sanitaires.
La préfecture ne nous a fait un retour que dix jours avant l’évènement, donc quand on a eu la réponse, on a dû tout mettre en place très rapidement alors que l’on a tous et toutes un travail en plus de notre implication dans le collectif.
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Nous tenions à organiser un débat à la fin de la projection mais la préfecture nous a fixé une limitation à 10 personnes par projection. Pour s’adapter à cette contrainte on a proposé un format de deux projections en simultanée pour 2 des 4 groupes et visite des lieux pour les 2 autres, puis on a fait tourner les groupes. Heureusement pour nous, il a fait très beau et on a un très bel espace en extérieur, ce qui nous a permis de s’installer dehors pour les temps de débat. Finalement ça s’est très bien passé.
Comment ça se passe pour l’organisation en interne dans votre groupe pour organiser un tel événement ?
Au début l’idée du documentaire m’avait beaucoup plu à moi, mais ne faisait pas l’unanimité dans le collectif, il y avait des réticences quant au contenu du documentaire que nous ne connaissions pas.
Donc c’est moi qui suis rentrée en contact avec les deux réalisateurs, en leur expliquant les craintes du collectif.
J’ai refait une proposition au collectif qui a contribué à soulager tout le monde, on a été quatre à regarder le documentaire en avant-première, puis on a validé les dates et la participation à la Fête des Possibles avec Yohann et Fanny les réalisateurs.
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On a eu pas mal de retours positifs, Yohann et Fanny ont eu des dons au chapeau, et nous on a eu deux nouvelles personnes intéressées par notre projet.
Comment vous avez eu l’idée d’inscrire l’évènement dans la Fête des Possibles ?
Avec le groupe ça ne fait qu’un an et demi qu’on est installé, mais le projet date de 2016. On avait un projet d’origine qui était différent et avec lequel on a organisé une Fête des Possibles en 2018, c’était une porte ouverte du lieu.
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Cette année on a eu envie de remettre ça tout en s’inscrivant dans les journées européennes de l’habitat participatif. Notre souhait était davantage de réflexion qu’une simple porte ouverte. Aussi pendant les temps de débats, on a pu découvrir pleins de choses, sur la gouvernance notamment grâce à Yohann et Fanny qui ont passé beaucoup de temps dans des écolieux, récents et beaucoup plus anciens.
Au niveau des ressources disponibles sur le site de la Fête des Possibles est-ce que vous les avez utilisées, ou bien est-ce que vous auriez eu besoin d’autres ressources ?
Je connaissais déjà le type de ressources disponibles grâce à notre participation à la Fête en 2018.
On a demandé un envoi d’affiches à partir du formulaire que vous avez proposé (N.D.L.R : la coordination nationale de la Fête des Possibles propose chaque année un envoi gratuit d’affiches aux créateurs et créatrices des possibles).
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Une chose qui pourrait aider, ce serait d’être mis en contact avec d’autres initiatives pour nous inspirer et nous aider à organiser nos évènements.
Dans notre cas, c’est Fanny et Yohann, qui nous ont contacté car ils avaient entendu parler de nous via un ami qui a participé à un chantier participatif chez nous. Ça pourrait être pertinent de mettre en lien des personnes qui cherchent des lieux alternatifs pour faire des représentations, et des lieux qui ont envie d’accueillir ces représentations.
Comment est-ce qu’on pourrait valoriser toutes les réflexions qui ont lieu dans les territoires, et les capitaliser au niveau national ? Est-ce que diffuser des évènements en ligne vous paraît une bonne idée ?
Oui, surtout maintenant qu’il y a la crise sanitaire qui va se poursuivre jusqu’à une date inconnue. Des évènements en ligne tels que des conférences, ça pourrait être carrément bien.
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Des articles après les événements c’est chouette aussi pour retranscrire les échanges qui ont eu lieu.
Au niveau local ça peut permettre d’éveiller la curiosité, et intéresser les gens pour l’édition suivante de la Fête des Possibles, pour qu’ils se disent « il faut pas que je le rate ».
Le plus des journaux locaux c’est que ça touche aussi des gens qui n’ont pas cette sensibilité à la base, c’est une bonne opportunité pour nous !
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