Portraits de ces femmes qui désobéissent – Nane

D’où viens ton engagement ?

Au quotidien, je m’implique dans les gestes de tous les jours qui vont dans le sens du climat. Je compost mes bio-déchets, je trie mes déchets, je fais du covoiturage, je répare mes objets… A côté, j’ai beaucoup œuvré dans les dynamiques de mon territoire où il n’existait rien. J’ai particulièrement travaillé au sein des CILEs (les Compagnons d’Initiatives Locales et d’Entraide) qui promeuvent ces initiatives.

J’ai notamment participé à l’organisation des FaCILESs, les festivales des CILEs. C’est une sorte de petit village des alternatives locales. J’ai aimé pouvoir participer à la logistique, l’organisation générale et j’ai pu également retrouver mes compétences passées en médiatisant ce festival. En tant qu’ancienne reporter et photographe, j’ai remis mes compétences au service de ce projet.

Humainement, ces alternatives m’apportent beaucoup au quotidien. J’ai moi même entrepris il y a quelques temps d’effectuer un tour des alternatives dans des lieux clés pendant un an, des éco-lieux ou autre. Se rendre compte qu’on peut faire à plusieurs un truc facile mais chouette, qu’on peut créer grâce aux compétences de chacun et imaginer ce qu’on veut, sans bosser énormément chacun, c’est super !

Ce qui m’importe c’est de militer à proximité, sinon je me sens impuissante. J’ai toujours pensé que tout ce qu’on peut faire autour de soi, on le voit. Je trouve palpable de faire quelque chose pour lequel tu as un résultat direct.

Je suis d’ailleurs impliquée dans un SEL (système d’échange local) dans lequel on se file des coups de main dans nos projets. J’œuvre avec un petit groupe de personnes qui souhaitent développer des projets localement et de manière soudée. On tourne chez les gens et on fait des actions. On s’entraide chacun les uns avec les autres, c’est trop bien !

Que penses-tu de la place des femmes dans cet univers ?

J’ai pas remarqué vraiment de différence entre le monde du travail ou la société et le monde associatif parce que je ne me heurte pas à ces inégalités au quotidien, du moins pas tant que ça. Sur mon territoire rural, beaucoup de femmes sont entrepreneuses, agricultrices, etc… donc pas vraiment de problème avec les femmes.

Par contre, je sens une grande bienveillance entre individus, sans parler hommes/femmes spécifiquement.  Il y une grande envie de faire bien, de s’entraider entre nous.

Que vas-tu faire pendant la Fêtes des Possibles ?

Je vais en parler autour de chez moi et créer des synergies si on peut, sur le territoire et être alerte sur ce qui se passe. Ce n’est pas évident quand on est loin des villes, donc je ferai ce que je peux !