François Gabart skipper du trimaran Macif, parrain de la Fête des Possibles !

François, pourquoi es-tu sensible aux thématiques portées par la Fête des Possibles ?

En tant que navigateur, nous sommes confrontés à plusieurs défis qui résonnent avec l’ambition de la Fête des possibles. Tout d’abord, le défi de la solidarité. En haute mer, lors d’une course en solitaire, il y a forcément de la confrontation. Mais en cas de coup dur, un concurrent qui démâte loin des côtes, un sauvetage à effectuer, c’est la solidarité qui reprend le dessus. Et là, nous ne sommes plus des compétiteurs mais seulement des humains qui s’entraident.

En tant que sportif, j’ai aussi pu constater l’exclusion constituée par le Handicap. En parrainant Handisurf, j’ai mesuré combien le sport pouvait constituer un lien social entre valides et personnes handicapées et que cet amour du sport pouvait aussi permettre de construire une société qui inclut tout le monde au-delà de nos différences.

Et bien évidemment, en parcourant les mers, je suis sensible au respect du milieu marin. Savoir qu’un sixième continent flottant constitué de nos déchets dérive quelque part, que nous en sommes tous un peu responsables mais que chacun s’en rejette la responsabilité, États, entreprises ou citoyens, ça oblige à passer à l’acte dans notre quotidien, par des gestes simples.

Qu’est-ce que la Fête des Possibles peut apporter, selon toi ?

Grâce à la Fête des possibles, j’espère que chacun d’entre nous prendra conscience – dans la bonne humeur inhérente à cet évènement – qu’il existe des solutions, déjà viables, pour plus de solidarité et de protection de notre planète bleue.